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 » Alors, la Loire, elle est propre? « 

vendredi 19 décembre 2008

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« Depuis 40 ans, la qualité de l’eau de la Loire a très nettement augmenté ». Voilà ce qu’a déclaré Gabriel Riou,, le délégué régional de l’Agence de l’Eau  lors d’une conférence la semaine dernière à Montlouis. Les analyses poussées faites régulièrement en surface et en profondeur n’ont jamais révélé de pollution sanitaire grave. Mais il ajoute : « Oui, on a trouvé parfois des traces de PCB… ». (polychlorobiphényles, polluant non soluble qui sert de lubrifiant utilisé dans l’industrie électrique notamment) . Ce polluant dont on dit qu’il est cancérigène se retrouve dans les estuaires dans les organismes vivants, algues et poissons. On n’a pas parlé du glyphosate, principale molécule du Roundup qui est elle aussi bien présente dans toutes nos eaux fluviales. 

Tout ça n’est pas très réjouissant mais dans notre Loire , « c’est mieux que si c’était pire… »

Une soupe de poissons de Loire

jeudi 11 septembre 2008

Que faire des gardons et des barbillons pêchés ce matin? Une soupe de poissons de Loire, bien sûr!

Alors je suis allé sur marmiton.org et j’ai trouvé cette recette de soupe de poissons de Loire publiée par J.P Mutin. Ca a l’air pas mal du tout. Reste à trouver les poissons.

 

Ecailler, vider, étêter, tronçonner des poissons de Loire (brochet, carpe, barbillon, gros gardon et même un peu d’anguille). 
Les mettre à frémir avec 1/2 litre de vin blanc de cour-cheverny et de l’eau, sel, poivre, épices, bouquet garni. 
Faire revenir à l’huile des blancs de poireaux et 1 gros oignon émincés, sans laisser roussir. 

Egoutter les poissons à l’écumoir et les poser par-dessus. 
Les couvrir d’un lit de pommes de terre coupées en larges tranches. 
Passer le bouillon de poisson, rectifier l’assaisonnement et verser sur les pommes de terre. 
Rajouter de l’eau si besoin est. 
Porter à ébullition le temps que les pommes de terre soient cuites. Servir sur des croûtons frits.

Une matinée à relever des filets sur la Loire

jeudi 11 septembre 2008

C’est grâce à Julien Quesneau de la célèbre maison « la Bourriche aux Appétits » que j’ai pu embarquer jeudi à l’aube sur le bateau de Daniel, pêcheur professionnel sur la Loire depuis plus de vingt ans. 

Julien est apprenti pêcheur auprès de Daniel et le suit dès que possible pour aller tendre les filets ou les tirer, comme ce fut le cas jeudi matin entre Mer et Beaugency. Neuf filets avaient été installés la veille aux endroits estimés propices à la capture de mulets de Loire ou de silures.

A 7 heures en septembre, le fleuve est encore sombre, presque immobile, la brume s’accroche aux rives et l’horizon bleuit à l’Est. Deux castors rentrent vers la berge et des canards se lissent les plumes. Nous chargeons le long bateau métallique de Daniel. 9 poubelles pour recevoir les filets tirés, le moteur hors-bord et le mâchon de 10 heures…

Pendant 2 heures, nous relevons les filets de 25, 50 et 100 mètres qui sont disposés parallèlement au courant et dans lesquels on remonte des beaux mulets de Loire d’un kilo, d’énormes gardons, des chevesnes, brêmes et barbillons. Certains filets sont vides, d’autres très chargés… mystère des emplacements, des courants et des fonds, la remontée de chaque filet est un moment chargé d’espoir et d’excitation. 

En traçant un sillage vers un prochain filet, on aperçoit un remous tout près d’une de ses extrémités. C’est un silure d’une vingtaine de kilos qui s’est pris dans la maille en voulant engloutir un mulet prisonnier. Daniel est content, le silure semble assez recherché. 

Ensuite, c’est le temps des rillettes, du chèvre et du rosé sur une grève de sable au moment ou la lumière envahit le lit du fleuve. Le plus dur reste à faire : sortir des poubelles les filets lovés et décrocher les poissons qui se sont pris. Un long moment, les pieds dans l’eau claire, à démêler les filets et les rincer avant de les ranger. Ils seront séchés à terre et débarrassés des herbes et des mousses pour revenir demain, propres pour une nouvelle campagne.

Voilà une matinée de pêche ordinaire sur la Loire avec Daniel et Julien, deux bons connaisseurs du milieu et deux marins accueillants. Les poissons pêchés entreront dans 15 jours dans la composition des terrines de mulet de Loire de la Bourriche aux Appétits. C’est un délice que vous pouvez déjà commander ici.

Vitiloire et pêche en Loire à Tours

mardi 20 Mai 2008

Retour sur mon samedi place de la gare et dans les jardins de la préfecture où entre deux averses, j’ai pu discuter quelque temps avec Nicolas HERAULT, pêcheur professionnel de Loire qui présentait dans de la glace sa pêche du matin ou de la veille : sandre, barbeau, mulet et lamproie d’un côté, et un silure de taille moyenne – environ 1m quand même – dont la gueule ouverte confirmait son rôle de redoutable prédateur (photo du haut, bien sûr; en bas, c’est Nicolas Hérault).
On a la nette impression que la pêche en Loire retrouve de l’énergie, avec des jeunes professionnels passionnés qui tissent un réseau de restaurateurs offrant des débouchés à leurs produits.
Et le mouvement Slow Food qui tenait un stand à Vitiloire, joue le rôle d’entraineur pour toutes ces filières qui ne demandent qu’à renaître … pour peu que nous, consommateurs, nous interressions à des produits qui ne sont pas dans les linéaires des hypermarchés.